Queen Kong

PITCH :

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La planète Mars est colonisée depuis un siècle et demi environ. Sa terraformation avec oxygénation de son atmosphère est un succès : on peut se déplacer sans casque et respirer le bon air artificiel implanté sur place (sauf dans certaines zones où l’air martien résiste mystérieusement). Nous sommes dans les années 2220 et l’extraction de minerais et autres ressources bat son plein depuis une petite centaine d’années. Les « humano-martiens » sont bien acclimatés : il fait beau et chaud comme à Miami ou à Barcelone, la paie est bonne, la surpopulation ne guette pas comme sur la Terre devenue « invivable » avec sa pollution et ses 39 millions d’habitants ; sans compter que l’atmosphère locale de la planète rouge teinte la peau des résidents d’un beau doré appuyé, bronzage très apprécié, c’est bien simple : on dirait que « les gens sont en or ».

La base BK 33 est l’une des 100 fermes à kuum de l’hémisphère sud, dans la région d’altitude de la Pallacopas vallis, entre les hautes terres cratérisées de Noachis Terra et les vastes plaines désertes de Sisyphi Terra. Secondés par des robots de travail ou de distraction (des « romots » récitateurs de poésie ou chanteurs par exemple), une petite quinzaine d’ouvriers, techniciens spécialisés et scientifiques, travaille sur la ferme industrielle, y compris des étudiants en stage d’immersion martienne. La kuum est un champignon « magique » produisant de nombreuses et vitales ressources biopharmaceutiques pour la planète mère. On la cultive, on la récolte.

Mais avec précaution : il s’agit d’une créature hybride animale-fongique, susceptible – parfois – de réactions en chaîne difficilement maitrisable pouvant s’apparenter à de la rébellion (comme lorsqu’un lion de cirque attaque son dompteur). Par exemple, dans les immenses hangars où gonfle la kuum, ne jamais oublier qu’il ne faut que chuchoter, tout cri ou bruit violent pouvant provoquer une catastrophe : une hypergonflaison aux conséquences gravissimes pour les fermiers.

Mais pas d’inquiétude, nous sommes sur Mars, la vie est plutôt routinière. La légende raconte cependant qu’il pourrait arriver, rarissimement, qu’une sorte d’animal local, vivant souterrainement durant de longs siècles, se réveille. Le cas ne se serait produit que deux fois depuis la colonisation. Deux fois en 144 ans. Un mauvais souvenir. Qu’il vaut mieux oublier, c’était trop terrible…

Selon les auteurs et autrices de ce roman de science-fiction, l’histoire basculera peut-être vers l’anticipation pure et dure, évoquant la vie de la ferme industrielle, le monde colonial de Mars, ceci avec plus ou moins d’action, plus ou moins de place faite à la psychologie des personnages. Queen Kong pourra aussi explorer le thème des mondes nouveaux, des terres sauvages et inexplorées abritant des formes de vie inconnue potentiellement hostiles. Le roman d’horreur pourra par conséquent être une piste intéressante : on nomme « Queen Kong » cette sorte de taupe géante (martialis daemonium monstrum de son sympathique petit nom zoologique), hantant conjecturalement le sous-sol de la planète rouge. Désignée comme « quelque chose d’indéfini et d’énorme », cette créature est un hybride animal-fongique comme la kuum (ces deux formes de vie seraient-elles liées ? Si oui comment et pour quel impact sur la colonisation ?). Queen Kong serait plutôt vindicative, territoriale et carnivore. La rumeur prétend que son intelligence dépasserait celle des humano-martiens. Prions pour ne jamais la rencontrer.

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Musique du film... Euh, du roman !